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Société civile : quels rôles et impacts vis-à-vis du processus des contributions nationales ?

22 Juli 2021

Société civile : quels rôles et impacts vis-à-vis du processus des contributions nationales ?

CARE France, Coordination SUDFern et Gret organisaient, le jeudi 16 septembre, un webinaire sur le rôle de la société civile et les impacts vis-à-vis du processus des contributions déterminées au niveau national (CDN). Les CDN constituent un outil de planification primordial dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris : elles permettent à chaque pays de définir ses propres objectifs et un programme d’actions à mener.

Cinq ans après l’Adoption de l’Accord de Paris, les Etats sont invités à renouveler leurs engagements, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.

Ce webinaire a réuni une cinquantaine de personnes issues des ONG africaines, françaises et internationales et d’établissement publics européens.

Les échanges ont porté sur les rôles multiples de société civile, à la fois pour inciter les Etats à concevoir des contributions ambitieuses mais aussi pour suivre les engagements pris et contribuer à la mise en œuvre d’actions sur le terrain. Il a aussi été question du lien nécessaire entre les médias, les communautés et les acteurs nationaux, notamment au regard des enjeux croisés relatifs au climat, au développement et biodiversité. 
 

Ambition : aucun retour en arrière possible pour les Etats

Fanny Petitbon de CARE France a rappelé que les CDN doivent être soumises tous les 5 ans, 2021 étant une année à laquelle les Etats doivent les soumettre. Chaque nouvelle CDN se doit d’être plus ambitieuse que la précédente et aucune dilution des engagements n’est possible. A partir de 2023, puis tous les cinq ans, un bilan mondial des avancées dans la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris sera établi pour préparer les CDN suivantes. 

Des stratégies de participation gagnantes pour la société civile 

Pour s’assurer d’une implication accrue à la révision et la mise en œuvre des CDN en République Démocratique du Congo, la société civile œuvrant sur les questions forestières a mobilisé des expertises diverses pour parler d’une seule voix sur le climat. José Mokengo Itela a expliqué que son organisation, le Cercle pour la Défense de l'Environnement (CEDEN), a appuyé l’élaboration d’une stratégie de suivi et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics en préparant les contributions de la société civile en amont des réunions et de la prise de décisions clés du gouvernement. Les organisations basées dans les provinces ont été associées afin de faire remonter les préoccupations des communautés locales et autochtones. Ces efforts ont été fructueux : le groupe d’experts joue à présent un rôle d’interface auprès des autorités nationales en charge de la CDN et nombre des préoccupations formulées par la société civile ont été entendues.

Pas d’impact sans vulgarisation

Les CDN et le climat en général sont des sujets techniques, voire scientifiques. Il faut informer et former toutes les parties prenantes, en particulier la société civile, afin qu’elles puissent jouer leur rôle. Mais alors où trouver les bonnes informations, à quel moment et dans quel but ? Selon Rolande Azakia, journaliste à ECO CONSCIENCE TV, les médias doivent servir de relais. La chaîne revoit actuellement ses formats de présentation, pour faire des reportages plus ciblés sur les CDN et améliorer leur diffusion auprès des décideurs et du grand public. Pour accroître notre impact, il est nécessaire de passer de l’information à la co-construction, en ciblant des projets de mise en œuvre avec la société civile (terrain) et en ouvrant des espaces de revue et de suivi avec des acteurs de la société civile, en se donnant les moyens.

Quelles perspectives pour la COP 26 et au-delà ?

La participation effective de la société civile demeure une question centrale. Sans elle pas d’inclusivité, ni de redevabilité, ni de transparence des Etats concernant les engagements. Cela suppose de donner les moyens de contribuer, de créer des espaces d’échanges et d’interactions y compris régionaux où toutes les sensibilités ont droit de cité y compris les confessions religieuses.

Les enjeux politiques ne doivent pas pour autant passer au second plan. Plusieurs questions techniques doivent être finalisées lors de la COP26, notamment certains points de friction difficiles concernant les mécanismes du marché du carbone, qui permettraient aux pays d'acheter des crédits carbone (réductions) à un autre pays pour permettre au pays acheteur de continuer à émettre à l'intérieur de ses frontières (article 6 de l’Accord de Paris).

Des discussions sur la réalisation de l'objectif de financement du climat de 100 milliards de dollars sont probables et constitueront une priorité critique pour les pays moins développés et la société civile.

Et enfin, un aspect de plus en plus important du débat sur le climat concerne les "solutions fondées sur la nature" (NBS). Il s'agit de la manière dont la nature (forêts, agriculture et écosystèmes) peut devenir une solution climatique pour absorber le carbone et se protéger des impacts climatiques. La COP26 se penchera sur la manière d'intégrer ces solutions dans la stratégie de mise en œuvre de l'Accord de Paris.

Programme :

  • Introduction - Fern et Gret
  • Enjeux-clé des CDN et du rôle de la société civile dans leur élaboration, mise en œuvre et évaluation – Fanny Petitbon, CARE France
  • Retour d’expérience couverture journalistique de la revue des CDN du Togo et en tant que co-facilitatrice du groupe des Grandes ONG au PNUE – Rolande Aziaka
  • Retour d’expérience thématique forêt – José MONKENGO ITELA, Cercle pour la Défense de l'Environnement (CEDEN), République Démocratique du Congo
  • Questions / réponses
  • Atelier de proposition d’idées
  • Conclusions

Accédez aux présentations ici
 


Pour approfondir vos connaissances, vous pouvez consulter les ressources suivantes :

Kategorie: Forest governance

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