Gouvernance forestière 6 - Novembre 2022
22 novembre 2022
En septembre dernier, les partenaires de Fern issus de la société civile dans le bassin du Congo, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est, sont venus à Bruxelles pour informer les décideurs politiques de l’impact de la déforestation sur les paysages et les communautés.
Ils ont notamment partagé leur expertise quant à la façon dont l’UE peut assumer ses responsabilités en matière de destruction des forêts à travers le monde, ainsi que pour mettre en lumière les potentielles ramifications de sa proposition de Règlement applicable aux produits « zéro déforestation ».
Nos partenaires travaillent depuis des années au renforcement de la gouvernance forestière dans leurs pays respectifs. Les Accords de Partenariat Volontaire (APV) relatifs aux accords sur le commerce du bois que leurs pays ont signés avec l’UE les ont aidés dans leurs actions. Dans une certaine mesure, les APV ont permis à nos partenaires ainsi qu’aux communautés forestières de siéger pour la première fois à la table des décideurs politiques.
Cette lettre d’information transmet les messages de certains de nos partenaires et contient des articles rédigés par Christian Mounzéo (Congo), Bakary Traoré (Côte d’Ivoire) et Justin Kamga (Cameroun).
Bien que la situation soit différente dans chacun de leur pays, des thématiques étonnamment communes sont ressorties de leurs évaluations du projet de Règlement de l’UE.
Ils saluent tous cette législation et les efforts de l’UE pour stopper les importations de produits entraînant des risques de déforestation, mais appellent également à plus de clarté en ce qui concerne l’impact de cette législation sur les APV et les réformes de gouvernance forestière en cours.
Pour faire de ce Règlement une réussite, il est crucial que la société civile soit consultée et impliquée à long terme.
Ces articles exposent également d’autres lacunes qui, si le règlement est appliqué, sont susceptibles de contrecarrer l’objectif de fin de la déforestation importée, tout en compromettant peut-être définitivement les processus inclusifs et multipartites qui ont permis aux APV d’améliorer la transparence et la redevabilité.
Le message à retenir est simple : il faut impérativement dialoguer avec ceux qui sont sur le terrain. On espère que les décideurs européens en tiendront compte dans le long chemin à parcourir pour mettre en œuvre le règlement sur les produits « zéro-déforestation ».
Catégories: Forest governance, Illegal logging, Cameroon, The Republic of Congo